Le 26 mars 2021,
Les Cinéastes de L’ARP ont appris avec une immense tristesse le départ d’un géant: l’ami Bertrand Tavernier. Réalisateur de génie et infatigable passeur, une encyclopédie du cinéma à lui tout seul, Bertrand Tavernier était l’un des plus grands défenseurs de l’exception culturelle, de la culture tout court, du droit de liberté des auteurs. Membre de L’ARP depuis 1987, deux fois Président des Rencontres Cinématographiques de L’ARP (en 1995 et en 2010), chaque discussion avec Bertrand Tavernier était un voyage au cœur du sens. Qui mieux que lui pouvait défendre le cinéma d’auteur français, européen et mondial, et à la fois célébrer l’amour du cinéma américain ? Il est l’auteur de plusieurs livres de référence, mémoire indispensable du 7ème art.
Mais il a été d’abord l’un des cinéaste français parmi les plus importants, récompensé aux Festivals de Cannes, Berlin et Venise, vingt fois nommé aux César.
Les Cinéastes se souviennent de sa passion contagieuse comme de son amour pour sa ville, Lyon, a qui, en guise de premier film, il a offert un chef d’œuvre: L’Horloger de Saint Paul (1974). Des films essentiels, la filmographie de Bertrand Tavernier en est pleine, du Juge et L’Assassin (1976) à L. 627 (1992), en passant par La Mort en Direct (1980), Coup de Torchon (1981) ou Dans la Brume Electrique (2009).
Ce même amour du cinéma et de Lyon, sa ville et celle des frères Lumière, l’emmène à présider d’une manière passionnée, avec à ses côtés son ami Thierry Frémaux, l’Institut Lumière et l’un des plus beaux festivals-hommages au cinéma : le Festival Lumière.
Les Cinéastes ont perdu un ami, un frère en cinéphilie. Ils adressent leurs sincères condoléances à ses enfants, à son épouse, à sa famille et à ses amis et adressent une pensée chaleureuse à Thierry Frémaux qui doit être aussi terriblement orphelin de son éternel complice. « On parle souvent du coût de la culture. On ne parle jamais du prix de l’obscurantisme. », affirmait-il souvent. Cher Bertrand, ton esprit guidera longtemps notre conduite.