C’est avec une grande tristesse que les Cinéastes de L’ARP ont appris la disparition de Bertrand Blier, figure emblématique du cinéma français et membre fondateur de L’ARP, décédé paisiblement chez lui, entouré de ses proches, ce lundi 20 janvier 2025, à l’âge de 85 ans.  

Grand dialoguiste, il était un réalisateur iconoclaste, anticonformiste et libre, qui a notamment marqué le cinéma français des années 70 et 80 avec plusieurs films, devenus cultes, comme Les Valseuses, Buffet froid ou encore Tenue de soirée.

Il débute sa carrière derrière la caméra en réalisant des documentaires avant de s’imposer avec des films qui marqueront plusieurs générations.

Il a su se démarquer par une vision unique du cinéma, bousculant les conventions avec un humour corrosif et une liberté de ton rare. Pour lui, l’humour était une forme d’élégance, synonyme de tendresse. Ses dialogues, souvent cultes, continuent de résonner dans l’imaginaire collectif.

Son cinéma, souvent jugé subversif, abordait des thèmes comme la liberté, le désir, la solitude et l’absurdité de la condition humaine.

Multi-récompensé, il remporte l’Oscar du meilleur film étranger pour Préparez vos mouchoirs en 1979, le César du meilleur scénariste pour Buffet froid en 1980, ou encore le Grand Prix du Jury à Cannes et trois César avec Trop belle pour toi, en 1989.

Avec une filmographie prolifique de dix-huit longs-métrages, son style unique et son regard acéré sur la société ont influencé de nombreux cinéastes.

Bertrand Blier était un conteur hors pair, un artiste audacieux qui n’avait pas peur de déranger pour mieux faire réfléchir. Il laisse une empreinte indélébile dans l’histoire du septième art. Ses films continueront de nous interpeller et de nous émouvoir.

Nos pensées accompagnent sa famille, ses proches et tous ceux qui ont aimé son œuvre.

Les Cinéastes de L’ARP


« Blier… L’insolence élégante… la provocation pudique… la vérité humoristique… la dignité exigeante… bref,  le génie du poète… il a éclairé notre siècle en cachant la lumière de sa tendresse via  sa caméra inventive et  bienveillante… chance que d’avoir vécu en même temps que lui… de l’avoir entendu, vu et lu… sans rejoindre sa hauteur… il nous a fait grandir… chêne tolérant les fleurs du sous bois… » 

Albert Dupontel, Cinéaste de L’ARP Â